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vendredi 8 mai 2015

DENIS KIRNBERGER


Les cinéastes amateurs :
DENIS KIRNBERGER




La Cinémathèque du Cinéma Amateur a reçu en dépôt trois films du cinéaste amateur Denis Kirnberger. C’est son frère, Didier, qui nous les a confiés. Ces films ont été projetés lors de la 5ème édition du Festival 8-9,5-16.

Didier Kirnberger est né en 1964 en Alsace. Il a commencé à réaliser des films dans le format super 8 mm dès l’âge de 14/15 ans. Adulte, il a continué puis s’est tourné vers la vidéo. Selon les dire de son frère Didier :
En fait il n’a pas fait tellement de films super 8 que cela: ayant été un touche à tout, après le super 8, Denis s’est lancé dans la mise en scène de spectacles théâtraux – il fut d’ailleurs, durant quelques années, président d’une troupe de théâtre -, puis dans la magie, tout en continuant à réaliser des petits films mais, sur d’autres supports.

Il demeurait, à la fin de sa vie à Ferrette, une petite commune située dans le sud du département du Haut-Rhin en Alsace, dans un secteur appelé le Sundgau et a travaillé (bénévolement) pour la télévision locale Kbleu (réseau cablé de Ferrette et Vieux-Ferrette) et par ailleurs, Il a mis en scène des spectacles historiques dans le cadre du Festival Nuit Blanche de Dannemarie (« 1525, un printemps de liberté » en août 2010, « Le Temps des sorcières » en août 2011).
Il est décédé le lundi 12 décembre 2011 à l’âge de 47 ans.

Homme de cœur, Denis sillonnait inlassablement le SUNDGAU, ouvert aux gens, scrutant de son regard malicieux et amusé la vie, telle qu’elle était. Il parlait peu, écoutait beaucoup…
(Pino Rami animateur de la Chapelle Sainte Croix de Seppois le Haut).

LES 3 FILMS DE LA CINÉMATHÈQUE

Les As du pinceau (1979)
Réalisation : Denis Kirnberger
Scénario : Claudine Jander
Script : Laurence Brand
Décor : Christophe Brand, Francis Perrin, André Barth
Caméra : Christophe Brand
Lumière Didier Kirnberger
Machiniste : Philippe Barth
Interprétation : Christian Barth, Denis Kirnberger
Super 8 mm, couleur, muet (11’00).
Le film possède un générique complet.
Sujet : Les deux personnages du film doivent repeindre un panneau et ils accumulent les maladresses.

Denis Kirnberger a 15 ans quand il réalise le film, entouré d’une bande de copains du même âge, et ils se sont visiblement bien amusés en le tournant tout en réussissant à créer une œuvre « fignolée ». Quelques maladresses techniques (mise au point ou éclairages) s’effacent devant un scénario bien construit et une interprétation de qualité.

Il s’agit d’un pastiche des films de Laurel et Hardy. Les deux comédiens ont réussis à remarquablement imiter les deux comiques américains. Ils en ont adoptés les mimiques et les expressions les plus représentatives de leurs caractères.





Selon Son frère, Denis a réalisé à la même époque un autre film burlesque, sonore celui-ci, intitulé « Une nuit de tout repos » et un western d’une vingtaine de minutes qu’il a réalisé avec une grande partie des jeunes de son village mais dont le montage n’a pas été achevé.

Construction d’une roue par Léon Gensbittel (1985)
Réalisation : Denis Kirnberger
Super 8 mm, couleur, sonore (7’00).
Le film ne possède pas de générique.
La bande son est composée d’un commentaire très sobre et de la musique du film « Mon Oncle de Jacques Tati ».
Sujet :
Il s’agit d’un documentaire sur Léon GENSBITTEL, le charron. On le voit fabriquer une roue à Hagenbach.

Le film de Denis Kirnberger est passé à l'émission Super 8 France 3 Alsace.
(Pour le voir : http://www.youtube.com/watch?v=AM6vqFS1yRg)
Le film y est présenté en noir et blanc, dans un montage différent de l’original et avec un commentaire plus « envahissant ».

Ce documentaire de Denis Kirnberger est un très joli film très sobre mais précieux par son sujet et remarquable par la qualité des plans et du montage. Dans la version originale, les images suffisent pour comprendre le travail du vieux charron et les différentes étapes de la construction de la roue. Le réalisateur aborde son sujet avec une belle discrétion, un réel intérêt et beaucoup de respect pour l’artisan.





Denis a également réalisé un reportage sur la vie de tous les jours d’un vieil agriculteur, qui était en fait son voisin. Ce film a également été présenté à un concours de film super 8 amateur sur FR3 Alsace).

Automaboule (Date inconnue)
Réalisation : Denis Kirnberger
Super 8 mm, couleur, muet (15’00).
Le film ne possède pas de générique.
Sujet :
Un nouveau conducteur essaie sa première voiture.
Denis Kirnberger a réalisé ici un film burlesque tout à fait personnel et tout à fait réussi. Les nombreux gags sont issus en droite ligne du cinéma comique américain d’avant la seconde guerre mondiale.
L’acteur s’est créé une série de mimiques sobres mais caractéristiques qui lui permettent de camper un personnage naïf et sympathique.
Un certain nombre de gags visuel relèvent des cascades et ont été réalisés avec une étonnante maîtrise. Ainsi, lorsque Denis ayant enfourché une bicyclette poursuit puis rattrape sa voiture en roue libre et qu’il passe d’un véhicule à l’autre par la fenêtre de la portière, on ne peut s’empêcher de penser qu’à ce moment-là, il a joué avec sa vie.






Le cinéma de Denis Kirnberger possède une véritable originalité et on regrette que l’auteur n’ait pu continuer à nous émerveillé avec sa sensibilité et sa fantaisie.
Michel Gasqui



(Article publié dans Cinéscopie n°30, juin 2013)*














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