a

a

Bienvenue sur le site de la CCA

Bienvenue sur le site de la CCA

lundi 3 novembre 2014

Actualité

FERRANIA

Le projet de remise en route des ateliers Ferrania, en Italie, se concrétise : un véritable espoir pour les amoureux de la pellicule argentique !


Pour en savoir plus : http://www.filmferrania.it/








dimanche 2 novembre 2014

Projecteurs

PROJECTEUR HEURTIER TRI-FILM




Commémoration



SUPER 8 MM : 1965/2015
Des nouvelles de MOBILESKINO, en Suisse :

GLOBAL SUPER8 DAY is coming
Saturday 24th of October 2015

Please spread the word !




Dear Friends

Here finally the exact date of the celebration of Super8′s 50th anniversary: Saturday 24th of October 2015. We had overwelming feedback to our first call and with still more than a year to go we are happy that already people from 26 cities have been in touch and plan to organise an event.
I am regularly updating the list here:

We’re looking forward to many more to come!
Please keep spreading the word!

Best wishes,
David & Florian of MOBILESKINO


P.S.: I am sending this message in English only because I had feedback from several people saying that the multilingual first call ended up with their spam mail due to the reason « The message is not written in a language you normally communicate in ». So much for the « globality » of the internet.

Florian and me can actively communicate in English, German and French.

Festival

7ème édition du FESTIVAL 8-9,5-16








Renseignements et inscriptions (Information and registration) :

Séverine Houy – Tél : 01.41.55.12.80 espacedesarts@wanadoo.f
Michel Gasqui – Tél : 03.23.53.25.81 michel.gasqui@orange.fr

FESTIVAL 8-9,5-16
Espace des arts : 144 avenue Jean Jaurès, 93320 Les Pavillons-sous-Bois, France.
Cinéscopie et Cinémathèque du Cinéma Amateur : 3 rue du Pot d’Etain, 02200 Soissons, France.

Festival

Festival en Allemagne




16th Dresdner Schmalfilmtage
Festival für 8 und 16mm film
22. – 24. januar 2015




Appel à Candidatures | Compétition Internationale

La 16ème compétition internationale est ouverte aux films de tous genres.
Seules restrictions posées : les films doivent avoir été tournés en 8mm ou en 16mm et ne doivent pas excéder une durée de 20 minutes. La date limite d‘inscription est fixée au 11 novembre 2014.

www.schmalfilmtage.de
16. dresdner schmalfilmtage
riesa efau. Kultur Forum Dresden
Adlergasse 14 | D-01067 Dresden, Deutschland
Email: schmalfilmtage@riesa-efau.de
Tel. 0049 351 8660242 | Fax. 0049 351 8660212

Projecteurs

PROJECTEUR 16 MM
BOLEX S221




Le Métier de projectionniste

Quand je serai grand,je ferai Projectionniste !


Magasin N vous fait découvrir le métier de projectionniste dans sa collection QUAND JE SERAI GRAND, JE FERAI MON CINEMA ! (vidéo découverte sur http://www.Projectionniste.net).





Argentique/numérique


Le Syndrome numérique


La conservation des films : le syndrome numérique.
Intervention de François Ede et Ronald Boullet
au colloque de La Cinémathèque française des 13 et 14 octobre 2011.








Adresse :
http://www.canal-u.tv/video/cinematheque_francaise/la_conservation_des_films_le_syndrome_numerique_intervention_de_francois_ede_et_ronald_boullet.7763



La question est bien de savoir ce qu’il faut préserver en priorité.
La Cinémathèque du Cinéma Amateur a choisi la pellicule en priorité car lorsque les fichiers numériques commenceront à se détériorer, la pellicule sera encore là. Et puis il est préférable se sauver ce que l’on peut, tant que l’on peut même si l’on est pas en capacité de recevoir au mieux les documents à sauvegarder.

Cinémathèques et films amateurs

3 LA CINEMATHEQUE DE VENDEE :





Cinémathèques et films amateurs

2 LA CINEMATHEQUE DES PAYS DE SAVOIE ET DE L'AIN :





Cinémathèques et films d’amateurs

1. LA CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE




Les Collectionneurs de films

COLLECTIONS EN MOUVEMENT


L’idée de collectionner naît d’un besoin propre à l’individu. Car ils sont tout de même légion ceux à qui il ne vient pas à l’esprit de collectionner quoi que ce soit.

Ce besoin s’alimente souvent de l’envie de retrouver des objets du passé qui ont marqué la jeunesse. Mais il se nourrit aussi bien d’objets plus récents tels que porte-clés, cartes téléphoniques ou flacons de parfum.

Au fil des années, la collection progresse, alimentée de tous côtés grâce aux rendez-vous marchands (Argenteuil, Chelles, marchés aux puces divers pour nous), grâce aussi aux contacts pris par l’intermédiaire de structures comme l’ALICC, ou par les petites annonces des journaux, enfin, par le réseau de correspondants que l’on se forge petit à petit.

Vient un moment où la collection a pris beaucoup d’ampleur… et de place. Où les grosses envies ont été assouvies et où il faut songer à céder certaines pièces (moins essentielles, ou dont on s’est lassé) pour en acquérir d’autres qui renouvelleront l’intérêt du stock. Car avec l’âge, on sélectionne : tel film qui paraissait de première importance il y a trente ans se révèle avoir un moindre intérêt aujourd’hui. Pourquoi, alors, ne pas en faire profiter un collectionneur débutant qui retrouve, lui, les fortes envies de nos débuts ? Par vente ou par échange. C’est ce que j’appelle une collection en mouvement ou, plus justement, la vie d’une collection.

Bien sûr, il y a des oeuvres dont on ne se défera jamais. Ce sont généralement celles qui s’impriment dans nos souvenirs. Mais il y a les autres, intéressantes certes, mais moins justifiées, dont on s’est encombré un jour, sans trop réfléchir.

Tout ceci pour dire qu’une bonne collection de films ne doit pas être un entassement aveugle de bobines, mais une sélection raisonnée au fil du temps. Et l’âge nous mène irrésistiblement à un choix. Alors à quoi bon empiler les boîtes si – pour les gros collectionneurs en tous cas – on n’a peu de chance de les revoir toutes avant l’heure du départ ? Mieux vaut en faire profiter d’autres.

Et après nous ?
Oui, que deviendront-elles après nous, nos collections ?

Dans le meilleur des cas, nos femmes ou nos enfants, passionnés par le sujet, prendront la relève. Ou bien ils veilleront pieusement sur les reliques dont leur vie aura été plus ou moins nourrie. Projecteurs et films pourront aussi être dispersés entre plusieurs enfants ou amis intéressés.

Enfin, plutôt que de voir ces trésors aboutir dans une décharge, ce qui serait la pire des solutions, il est également simple et souhaitable d’en faire don à un musée ou à une cinémathèque régionale.

Ainsi, ce que nous avons eu tant de peine et tant de joie à réunir servira-t-il encore pendant longtemps à preodiguer plaisir et culture à nos semblables.

Je mesure ce que les plus jeunes d’entre nous pourraient trouver d’inopportun dans ce discours, mais tant pis. Il n’est ni morbide ni inutile de penser aux lendemains de notre inéluctable disparition.

En attendant, célébrons la vie et faisons-la bouger, notre collection.

Pierre Guérin – sous le pseudonyme Silvio Pelliculo – Infos-Ciné n°58 – Septembre 2004.

La Petite histoire du cinéma 1

La petite histoire du cinéma en deux vidéos :








Les Grandes questions














Il y a des points qui nécessitent de réfléchir, de discuter et sur lesquels il faut se positionner.

Par exemple :
– A propos de la conservation des films, faut-il numériser à tout prix ?
– Conserver ou projeter : deux points de vues divergents, ceux de Langlois et de Borde.
- Le tout conserver !

Une problématique exposée en attente de commentaires…




Définition 4

Qu’entend-on par « Cinéma amateur » ?


- Un cinéma réalisé avec peu ou très peu de moyens (ce qui lui évite la recherche d’une production).
- Des films réalisés en famille, avec des amis ou en solitaire.
- L’utilisation d’un équipement léger (en général dans les formats dits substandards).
- Une distribution limitée au cercle familial, à la séance entre amis ou encore aux projections associatives et dans les festivals amateurs.






Ces caractéristiques tiennent ce cinéma à l’écart de tous les circuits professionnels et de ce fait, les films vont se distinguer radicalement des films professionnels ou tout au contraire et paradoxalement, tenter de les imiter par les sujets, les thèmes ou la qualité de la réalisation.
En simplifiant, on peut classer les films amateurs en trois catégories, non cloisonnées bien évidemment :
1. Ceux qui singent les films professionnels (ceci dit sans ironie ni mépris car ils peuvent être très réjouissants).
2. Ceux que l’on appelle, au sens large, les « films de famille » qui n’ont aucun rapport avec le cinéma professionnel.
3. Ceux enfin qui utilisent un outil créatif original pour tenter un cinéma libéré des contraintes professionnelles.

A Propos des « FILMS DE FAMILLE » dont on pense, à tort, q’ils ne présentent que peu d’intérêt !

Ces films, alliés aux documents, en général (pas les documentaires), sont à la mode en ce moment : émissions de télévision, récupération/sauvegarde par les organismes les plus divers …
Comme toute mode qui trouve audience à la télévision, on peut suspecter des intentions inavouées. Après le « vidéo-gag », on prête aux films d’amateurs un intérêt historique certainement exagéré. Il est vrai que certains événements importants ont été saisis sur pellicule de format réduit, mais, comme me le disait très justement notre ami Didier Petot, la présence de quelques chars militaires sur un bout de film ne suffit pas à en faire un trésor inestimable. La recherche de l’événement saisi par la caméra amateur relève de la quête du scoop journalistique. La mode passera.
L’intérêt du cinéma amateur est ailleurs. Il est dans la conservation de la mémoire populaire, en fixant des paysages, des scènes, des personnes que l’on va « immortaliser » en ayant la possibilité de projeter leurs images sur écran, pour très longtemps.

Nombreux sont ceux qui possèdent des films de famille qu’ils gardent précieusement, peut-être en attendant de les faire transférer sur un support vidéo. Quelques collectionneurs conservent ces films trouvés, donnés ou achetés sur des brocantes (à des prix souvent exagérés). Qu’en faire ?
Certains documents rares ont assurément leur place dans les cinémathèques régionales (ceux qui ont un intérêt historique, géographique, sociologique …) et à mon avis, il convient, après en avoir profité, de les céder à ceux qui sauront les conserver, les restaurer et les utiliser dans un cadre culturel.
Quelques films qui ne sont pas des chefs-d’oeuvre, présentent tout de même une homogénéité et des qualités humaines sinon documentaires. Il est parfois dommage de « couper dedans », mieux vaut conserver le film intact, même avec ses défauts.

Très souvent, on récupère des films médiocres, ennuyeux, bâclés, inachevés, mal filmés et parfois même impossibles à regarder. Dans ces lots de « déchets », on arrive toujours à sauver des scènes ou des plans émouvants, autant d’éléments qui pourront éventuellement intégrer un film de montage. Cette fin me semble plus qu’honorable pour certains documents qui ne présentent pas en eux-mêmes un intérêt déterminant mais qu’il serait dommage d’enterrer. Le film de montage, qui s’oppose au film de fiction et au documentaire dont les prises de vues sont réalisées par une même équipe, peut se devenir une aventure palpitante mais très difficile à mener à bon terme.

Bien que les histoires ne soient pas toujours structurées de manière traditionnelle, les films de fiction « racontent » toujours quelquechose, seule possibilité pour maintenir éveillée l’intérêt du spectateur. Le film de montage doit donc trouver un fil directeur qui conduira du premier au dernier plan, les liens qui uniront les scènes, un discours cohérent qui donnera du sens à l’ensemble. Impossible de tricher : si l’on a rien à dire, le film sera ennuyeux. Les images ne peuvent pas se succéder de manière incohérente et en conséquence,le montage image est ici une véritable création qui, cependant, ne suffira pas à donner du sens à la construction. Le commentaire trouve toute sa place dans l’édification du projet.

Il n’y a ni recette, ni méthode pour réaliser un bon film de montage. Il faut pouvoir choisir ses plans ou ses scènes parmi une grande quantité de documents mais l’esprit créatif (esthétisme, poésie, philosophie …), sera ce qui guidera judicieusement ce choix.

Le cinéma amateur passé et présent (car il existe encore !), doit être défendu coûte que coûte, non pas pour tenter de lui attribuer une place aux côtés des professionnels ou à la télévision, mais pour conserver une activité créatrice exceptionnelle; riche et désintéressée.

Michel Gasqui (publié dans Infos-ciné n°50/juin 2002)

samedi 1 novembre 2014

Définition 3

A propos du Cinéma Amateur


Le musicien qui a composé une oeuvre n’appréciera pleinement sa création qu’avec son interprétation par un orchestre approprié. Dans le domaine littéraire, il sera peut-être plus « délicat » de publier un ouvrage que de l’écrire. Par contre le peintre, même s’il ne trouve pas de galerie pour s’exposer, pourra tout de même continuer de travailler dans son atelier. Le cinéaste lui, pour réaliser son film, devra disposer d’une somme d’argent conséquente et il devra s’entourer de collaborateurs talentueux, de techniciens et puis après il faudra vendre l’oeuvre, à tout prix, pour qu’elle puisse être vue. Il y a des domaines artistiques, comme le cinéma, où le travail est collectif, plus ou moins mais toujours un peu, même lorsque le créateur règne sur son « petit monde ».

L’amateur, dans les domaines artistiques, gagne en liberté ce qu’il perd en moyens et en temps. C’est une constatation et il serait dommage de ne pas profiter de l’avantage. Sur ce point, à l’occasion d’un article concernant « L’Espoir » d’André Malraux, le critique cinématographique André Bazin entamait une réflexion :
- Une oeuvre collective peut avoir « du » style mais il est presque impossible que le principal réalisateur parvienne à s’imposer suffisamment à toute l’équipe pour que l’œuvre atteigne un style aussi personnalisé que dans les arts individuels. Il n’est guère que le film d’amateur qui parvienne paradoxalement, grâce à la pauvreté de ses moyens, à une liberté d’expression que la lourde machine commerciale ne permet pas ; C’était aussi le cas du film muet, moins tributaire de la technique et où le montage (moment absolument individuel de la création) jouait un plus grand rôle. Il restait du reste dans beaucoup de films muets quelquechose de l’amateurisme. Nous le voyons bien dans l’oeuvre de Vigo et l’on peut se demander si la crise de croissance décisive du metteur en scène moderne, celle qui décide de sa santé future, ne réside pas dans la liquidation du film d’amateur dans le film commercial.

La liberté de ton, la fraîcheur, l’insolence, voici des qualités dans lesquelles tout film d’amateur devrait se draper. Ce n’est bien sûr pas souvent le cas. La plupart du temps, pour les films familiaux, on filme la vie comme elle va, sagement, sans « vague », dans le respect des conventions et de la « bonne morale ». On fixe sur la pellicule tous les moments « heureux » de l’existence, en fait, les plus conventionnels, en se gardant bien d’aborder des événements plus graves, des excentricités ou des instants décalés comme si la gaieté, inhérente à l’action de filmer, devait se cantonner à la banalité. En fait, la liberté ça se gagne et ça se mérite. Il est parfois bien difficile de lui rendre hommage.

André Bazin cherche ensuite chez certains films de certains réalisateurs une parenté avec le cinéma d’amateur qui pourrait expliquer quelques échecs commerciaux, selon lui.
- Alors que dans l’oeuvre commerciale le metteur en scène ne doit songer qu’au public, il reste dans les meilleurs films de Renoir, je ne sais quelle délectation à usage interne, quelle complicité des copains qui font un film ensemble pour leur plaisir. Aussi « La Règle du jeu » n’est-elle pas parvenue à sortir des clubs où la censure n’est pas seule à la confiner.
L’évolution actuelle du cinéma américain qui tend à l’élimination du style individuel au profit d’une stylistique de plus en plus anonyme va dans le même sens : l’exclusion de toute trace d’amateurisme.
Le problème qui pourrait se poser à propos de Malraux serait de savoir dans quelle mesure « L’Espoir » reste un génial film d’amateur, bien qu’il ait été tourné en studio avec des acteurs et un opérateur professionnel…

Il y aurai donc un « style » cinéma d’amateur qui ne serait pas seulement inhérent aux films d’amateurs mais qui pourrait également se rencontrer dans certaines productions professionnelles. Quels seraient les éléments déterminants d’un tel style ? L’ambiance « bande de copains », même s’il peut s’agir d’un de ces éléments, ne me semble pas primordiale. La spécificité du cinéma amateur me semble plus porter sur le regard du cinéaste qui dans le cadre de son activité sera à la fois réalisateur, caméraman et monteur. Il m’est arrivé de constater, en voyant des films de voyage, de me dire que tels ou tels plans n’auraient pu être filmés par un journaliste ou un caméraman professionnel car leurs regards sont déformés par une certaine vision des choses, convenue, préétablie. Seul le regard de l’amateur, ou le talent d’un documentariste serait capable d’apporter la surprise chez le spectateur, de capturer les choses précieuses en opposition radicale aux scoops journalistiques. Encore une fois, je ne prétends pas que le cinéma d’amateur tel qu’il est constitue une quelconque caverne d’Ali Baba remplie de trésors inestimables, mais simplement, il recèle des capacités réellement importantes qu’il ne tient qu’à lui de mettre en avant, d’explorer.

Michel Gasqui (publié dans Infos-Ciné n°55 – septembre 2003)

Définition 2

Le Cinéma Amateur

Selon Georges Régnier


« Cinéma d’amateur »… Cinéma : « image animée ». Amateur : « qui aime ». « Celui-qui-aime-les-images-animées » : jolie formule que tout professionnel ne demande qu’à prendre à son compte.
Le film d’amateur : ce peut être simplement ces souvenirs mis en boîte, ce passé en conserve conditionné par la caméra. Oui mais ce peut être bien davantage.
Le cinéaste amateur peut se sentir solidaire de tous ceux-là qui, caméra en main, cherchent quelque chose et cherchent avant tout à s’exprimer eux-mêmes. Une caméra c’est un objet magique, comme l’est un porte-plume, comme l’est un pinceau. Il peut en sortir les propos les plus plats comme les idées les plus extraordinaires. Tout dépend de l’oeil qui est derrière.

Georges Régnier – Le Cinéma d’amateur – Larousse/Montel – 1977.







Définition 1

Le Cinéma Amateur

Selon Michel Karlof



Tous ceux qui, connus ou inconnus, ont contribué à la naissance du cinéma, tous ceux qui se sont lancés consciemment ou inconsciemment dans l’aventure de défricher sa technologie, ses techniques et son langage, tous sont, au sens le plus noble du qualificatif, des cinéastes amateurs.
Herschel, Edison, Muybridge, Marey, les frères Lumière, Méliès, etc. ont été tout naturellement les premiers amateurs de cinéma. D’autres noms sont restés et resteront dans l’ombre. Ce sont peut-être ceus des « vrais inventeurs » du cinématographe. Mais l’Histoire est une dame aussi injuste et dénuée de scrupules que le présent…
Tant qu’un particulier (fortuné) pouvait financer ses films sur sa cassette personnelle et pour son propre plaisir, il s’agissait à coup sûr de cinéma amateur. Pourtant on peut considérer que tant que dura la recherche technologique et linguistique, la production cinématographique, même projetée à un public payant, fut fortement teintée d’amateurisme. D’où il découle que les cinéastes qui se contentent d’exploiter, même proprement, le filon connu et reconnu du cinéma sont des cinéastes professionnels et que ceux qui prennent des risques, dans la recherche d’un langage différent, sont des amateurs de cinéma professionnel. Ainsi le qualificatif d’amateur reprend toute sa noblesse. Et toute son équivoque.
Le premier format des cinéastes amateurs a donc été le 35 mm. Le fait, à lui seul, prouve que le cinéma dit « d’amateur » n’est pas attaché à un format. Que ce n’est pas le format qui fait l’amateur ou le professionnel. Le format et la technologie qui s’y attache permettent ou non de réaliser un film avec son propre argent pour son seul plaisir et le plaisir de ses amis. Il est clair qu’aujourd’hui, de ce point de vue, Le 35 mm ne trouverait pas beaucoup d’amateurs !

Michel Karlof – Cinéma super 8 et vidéo légère – Denoël – 1980.